Jean-Charles Perrier

Ah la haute montagne... c’est tellement beau... vu de loin !

Mais si par de funestes circonstances on s’y laisse embarquer eh bien... il faut bien avouer qu’on sue, qu’on a trop chaud, trop froid, qu’on y voit rien parfois, qu’on en bave, souvent.
Et pourtant on y revient !

Alors à quoi ça sert ? À rien ! Et c’est justement ça qui rend plus belle la décision d’y aller.
Engager tout son corps, son cœur et son âme sans en attendre rien en retour qu’une lumière, un rayon de soleil oblique, une rafale de vent frais qui vous caressent le visage. Des regards qui se croisent, une goutte d’amitié, qui réchauffent cet océan de froideur minérale.

Des instants de vie.

"La lutte elle même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme, il faut imaginer Sisyphe heureux" (A Camus, Le Mythe de Sisyphe).